L’un des éléments essentiels d’un contrôle climatique actif est le choix de circulation/ventilation et de ventilateur adaptés, en fonction de votre situation spécifique. Mais quels sont les types de ventilation ?
Circulation horizontale de l’air
Dans le cas de la circulation horizontale, de puissants ventilateurs soufflent de l’air au-dessus de la culture à une vitesse élevée. L’air est ainsi mélangé sur une grande distance. Cette méthode est donc idéale pour les grandes serres présentant de grandes différences de température et d’humidité. Dans la pratique, il existe 2 types de méthodes auxquelles les ventilateurs à circulation horizontale sont appliqués :
Ventilation parallèle
Avec la ventilation parallèle, les ventilateurs pendent côte à côte dans la serre. Depuis l’aile centrale, l’air au-dessus des plantes est soufflé sur les côtés de la serre. L’air heurte les parois latérales et rebondit. Au niveau des racines, l’air retourne alors dans l’aile. Cela crée une large boucle. Ce système est généralement utilisé avec des cultures hautes où les ventilateurs font circuler l’air dans les plantes. Cette méthode est rarement utilisée de nos jours.
Ventilation sérielle
La ventilation sérielle est la plus courante. Elle est souvent utilisée pour les plantes basses. Dans ce système, les ventilateurs sont installés derrière la serre, comme pour faire une boucle. Un ventilateur récupère l’air soufflé par une autre unité et continue de le faire circuler. Cela assure une bonne circulation de l’air au-dessus des plantes.
Circulation verticale de l’air
Avec la circulation verticale, l’air est aspiré depuis le bas puis déployé sur les cultures, comme une couverture. L’air passe surtout entre les plants, ce qui crée une température et une humidité uniformes. Un mouvement vertical de l’air permet, entre autres (université de Wageningue, juillet 2012, P.A. van Weel, J.O. Voogt) :
- D’éviter les différences de températures causées par le refroidissement le long de l’écran ou par le chauffage des lampes, résultant de la couverture de larges distances par l’air au sein de la serre
- Á l’air de mieux pénétrer dans les plans émergeants
- Au mouvement de l’air d’apporter un microclimat actif autour de la plante
- De créer un mouvement régulier sur une plus grande surface
- De transporter efficacement la chaleur du soleil ou des lampes vers le bas
- Un mouvement sans accumulation de pression qui consomme bien moins d’énergie pour un déplacement d’air donné en m3/m2/h.
- De faire en sorte que les perturbations locales aient bien moins d’influence sur le reste de la serre
- D’assurer une distribution adaptée avec assez de chevauchement entre les ventilateurs, gage d’une égalisation verticale des températures, mais aussi, dans une moindre mesure, d’une égalisation horizontale
Circulation de l’air à l’aide de tubes d’air en poly
Les tubes à air en poly peuvent être suspendus sous la gouttière de la plante. En gonflant un tube d’air en poly à l’aide d’un ventilateur, un flux d’air est créé autour des racines de la plante par les trous du tube. C’est un moyen efficace de créer un microclimat au niveau des racines de manière très ciblée.
Ventilation de l’air dans une serre
En plus de la circulation de l’air, dans les régions du monde au climat plus chaud, des ventilateurs sont souvent utilisés pour renouveler activement l’air de la serre. La raison en est que dans les régions chaudes, on utilise souvent le padcooling ou le refroidissement par buses pour refroidir l’air de la serre. En évaporant l’eau, on abaisse la température de l’air mais on augmente l’humidité. À l’aide de ventilateurs, l’air humide de la serre est ensuite évacué vers l’extérieur et l’air extérieur sec est aspiré.
